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Giulia Enders venait montrer au grand public le fonctionnement, incroyablement sophistiqué, de ce « deuxième cerveau », qui abrite en son sein plus de bactéries que notre corps compte de cellules. Et, tout à coup, parler caca, pets et constipation n’était plus tabou. Car il faut savoir qu’il n’y a pas d’alternative : pour étudier le microbiote, il faut s’intéresser à nos déchets.
« Comprendre le microbiote, c’est expliquer la bonne santé, ou la maladie », pose en préambule le film que Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade – couple de documentaristes connu pour ses réalisations sur la santé – consacrent à ce sujet très à la mode.
Si l’on sait aujourd’hui avec certitude qu’il existe des liens entre l’équilibre de nos bactéries intestinales et certaines maladies auto-immunes, l’obésité ou encore le diabète, les scientifiques ont aussi mis en évidence un fait préoccupant : notre microbiote s’appauvrit à une vitesse alarmante, notamment dans les pays industrialisés. En cause : la surconsommation d’antibiotiques – qui font table rase dans l’intestin –, la banalisation des césariennes – qui privent le nourrisson des bonnes bactéries de sa mère –, une consommation de fibres insuffisantes et le rôle néfaste de certains additifs alimentaires.
Promesses thérapeutiques
Le documentaire va au-delà de ces explications, déjà relativement bien connues du grand public, pour montrer qu’une meilleure prise en compte des spécificités du microbiote de chaque malade permettrait, dans certains cas, de faciliter la guérison de maladies coriaces. Y compris d’affections aussi complexes et graves que le cancer.
Les promesses thérapeutiques du microbiote sont donc particulièrement intéressantes, à l’heure où les antibiotiques perdent en efficacité et où la médecine bute face à certains maux
« Comprendre le microbiote, c’est expliquer la bonne santé, ou la maladie », pose en préambule le film que Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade – couple de documentaristes connu pour ses réalisations sur la santé – consacrent à ce sujet très à la mode. Si l’on sait aujourd’hui avec certitude qu’il existe des liens entre l’équilibre de nos bactéries intestinales et certaines maladies auto-immunes, l’obésité ou encore le diabète, les scientifiques ont aussi mis en évidence un fait préoccupant : notre microbiote s’appauvrit à une vitesse alarmante, notamment dans les pays industrialisés.
En cause : la surconsommation d’antibiotiques
qui font table rase dans l’intestin, la banalisation des césariennes – qui privent le nourrisson des bonnes bactéries de sa mère –, une consommation de fibres insuffisantes et le rôle néfaste de certains additifs alimentaires.
Promesses thérapeutiques
Le documentaire va au-delà de ces explications, déjà relativement bien connues du grand public, pour montrer qu’une meilleure prise en compte des spécificités du microbiote de chaque malade permettrait, dans certains cas, de faciliter la guérison de maladies coriaces. Y compris d’affections aussi complexes et graves que le cancer.
Les promesses thérapeutiques du microbiote sont donc particulièrement intéressantes, à l’heure où les antibiotiques perdent en efficacité et où la médecine bute face à certains maux
Audrey Fournier
« Microbiote, les fabuleux pouvoirs du ventre », réalisé par Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade (France, 2019, 58 min). Arte.tv