Nouvelle stratégie contre le SARM, principale cause d’infection nosocomiale
L’émergence de ce staphylocoque mutant correspond à la généralisation des antibiotiques, ce qui corrobore la théorie selon laquelle un usage excessif de ces anti-infectieux a provoqué une mutation des pathogènes pour y résister.
« Nous avons voulu tester notre méthode pour voir si elle permettait de traquer la propagation de l’infection par différentes souches de SARM d’un continent à l’autre tout aussi bien qu’à petite échelle entre des malades du même hôpital », explique le Dr Simon Harris, de l’Institut britannique Wellcome Trust Sanger, co-auteur de ces travaux publiés dans la revue américaine Science du 22 janvier.
Cette nouvelle technologie de séquençage permet de détecter rapidement les moindres variations génétiques entre ces souches et de déterminer le rythme de mutation de leur ADN, ce qui donne un éclairage sans précédent et en temps quasiment réel de l’évolution de ces staphylocoques.
Une des souches de SARM objet de l’étude subissait une mutation toutes les six semaines, précisent ces chercheurs.
Pour leurs travaux, ils ont séquencé le génome de SARM venant d’échantillons rassemblés par des hôpitaux en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Australie et en Asie au cours des trente dernières années.
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