Vaccination H1N1 : sommes-nous les cobayes de la machine médicale étatique ?
Au final, la vaccination risque de coûter entre trois et cinq milliards d’euros si les 48 millions de Français prévus vont se faire vacciner. Mais comme dit Brice Hortefeux, quand on aime la France et l’organisation, on ne compte pas ! Enfin, il ne l’a pas dit comme ça. Juste souligné le risque de désorganisation complète de la société française en cas de montée en puissance de la pandémie.
Par ailleurs, l’idée des grippes parties fait débat. A noter que ces pratiques, qu’on trouve au States et en Angleterre, ne datent pas d’hier et sont pratiquées depuis les années 1990 par des gens de culture « bio » plutôt réfractaires à la vaccination (Lesquels se basent sur un livre très sérieux, couronné en 2005 par l’Académie des sciences américaine, où l’auteur, John Barry, suggère qu’en 1918, nombre de ceux qui ont échappé à la grippe espagnole, furent immunisés par un contact avec une première souche moins virulente) A cette suggestion, les médecins opposent les chiffres de l’OMS. Le taux de mortalité est de 4 pour mille paraît-il. Mais ces chiffres sont-ils fiables. Quel était l’état de santé des morts par infection grippale ? Et surtout, les cas d’infection sont-ils comptabilisés ? Car si cette grippe est si bénigne comme l’a dit le médecin des joueurs monégasques, il se peut bien qu’une proportion de sujets infectés passent au travers des statistiques. Et puis, doit-on faire confiance à l’OMS ?
Ce matin sur France Inter, Françoise Weber, directrice de l’Institut de veille sanitaire, a répondu aux questions des journalistes en arguant que cette vaccination s’impose pour plusieurs raisons. La première étant trivialement médicale. La grippe pourrait affecter des sujets jeunes. Mais il faut traduire. La grippe saisonnière fait des morts sur des vieux en pas très bonne santé mais une grippe A(H1N1) peut affecter des sujets actifs. Un gros risque ? Surtout celui de désorganiser la société, comme l’affirmait le ministre de l’Intérieur.
Autre argument. Mme Weber a fait valoir que cette pandémie grippale est la première dans l’histoire où une stratégie opératoire générale est disponible et prête à être déployée. Autrement dit, en lisant entre les lignes, cette grippe n’est pas forcément dramatique ni même dangereuse. Mais cette fois, il est possible de tester en grandeur réelle un théâtre d’opération national. A quoi ça sert ? Les Français sont-ils les cobayes d’une machine médicale étatique ? Ou bien, principe de précaution oblige, cette opération est un essai grandeur nature permettant de tester la réactivité sanitaire nationale, au cas où une situation plus délicate se produirait dans l’avenir. Bref, un vrai test à l’image d’une opération de secours organisée dans le métro en simulant un attentat à l’explosif ou bien bactériologique.
Qui dit opération sanitaire, dit forcément renseignement médical, statistique, suivis scientifiques des opérations. En allant sur le site de l’InVS, on pourra constater la parution d’une offre d’emploi datée du 30 juin 2009, libellée en précisant urgent. 16 postes d’épidémiologistes affectés aux cellules interrégionales d’épidémiologie, les CIRE, structures mixtes partagées entre l’Etat et l’InVS. Consultons l’offre que nous n’y verrons aucune surprise. Ces emplois de chargé d’étude sont affectés à l’étude du suivi des opérations consécutives à la pandémie de grippe A (H1N1) ;
Bernard Dugué
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