Produits chimiques dans les cosmétiques, produits de soin et hygiène Saviez-vous que certains fards à joue ont un ingrédient commun avec l’antigel et que le gel de rasage peut contenir du Téflon ?

, par  Amessi , popularité : 5%

L’industrie cosmétique est en plein essor. En 2002, l’Europe a enregistré une dépense globale de 56,7 milliards de livres sterling, le Royaume-Uni étant le troisième pays le plus dépensier après l’Allemagne et la France. Le marché de la distribution américaine en 2002 se chiffrait à 39 milliards de dollars.

Les produits chimiques sont partout. Dans les cosmétiques que nous utilisons, dans la nourriture et dans nos maisons. Nos vies quotidiennes sont balayées par les produits chimiques. Saviez-vous que certains fards à joue ont un ingrédient commun avec l’antigel et que le gel de rasage peut contenir du Téflon ?

Produits chimiques dans les cosmétiques, produits de soin et hygiène

Cet article est extrait du dossier « Chemical world » publié dans le journal The Guardian en mai 2004. Traduction par Carine Dos Santos

L’industrie cosmétique est en plein essor. En 2002, l’Europe a enregistré une dépense globale de 56,7 milliards de livres sterling, le Royaume-Uni étant le troisième pays le plus dépensier après l’Allemagne et la France. Le marché de la distribution américaine en 2002 se chiffrait à 39 milliards de dollars.

Les produits chimiques sont partout. Dans les cosmétiques que nous utilisons, dans la nourriture et dans nos maisons. Nos vies quotidiennes sont balayées par les produits chimiques.

Saviez-vous que certains fards à joue ont un ingrédient commun avec l’antigel et que le gel de rasage peut contenir du Téflon ?

Chaque année, on crée un millier de nouvelles substances et on en produit 400 millions de tonnes. Individuellement, chaque produit chimique, utilisé en quantité équilibrée est inoffensif, mais il existe un souci croissant au sujet des effets combinés et de leur accumulation dans le corps. Les écologistes et le lobby vert ne sont pas les seuls à s’en inquiéter.

Des scientifiques réputés se posent des questions concernant notre exposition grandissante aux composés chimiques synthétiques.

Notre plus grande inquiétude se concentre sur les phtalates, que l’on trouve dans les jouets en plastique, les revêtements de sol en vinyle, les colles et les encres. En cosmétique, on les utilise comme solvants. Deux produits chimiques de la famille, le DEHP (Diethylhexylphthalate) et le DBP (Dibutylphthalate), ont été bannis de l’utilisation en cosmétique par la Commission Européenne et sont en cours d’élimination. Six ont été radiés des jouets en plastique qui peuvent être mâchés par des enfants.

Le problème des phtalates est la bio-accumulation et leur capacité à détruire les hormones. Une étude menée sur 4 phtalates couramment utilisés a remarqué qu’ils réduisaient l’activité hormonale chez les rats, empêchant la croissance des organes sexuels chez les mâles. Une autre étude a démontré que des jeunes portoricaines ayant un développement mammaire précoce avaient des taux élevés de phtalates dans le sang.

Les entreprises cosmétiques affirment que les petites quantités qu’ils utilisent sont absolument inoffensives. Mais si vous décidez d’éviter les phtalates, ne lisez pas les étiquettes de shampooing ou de crème pour la peau car ils n’ont pas besoin de figurer sur la liste. Les phtalates sont utilisées comme parfum en cosmétique et leur présence est dissimulée par le terme générique de « parfum » sur l’étiquette. Selon les Amis de la Terre, ils sont « persistants et bioaccumulatifs en plus d’être des polluants répandus dans l’environnement et le corps humain. On les trouve par exemple dans le lait maternel. »

Quelques 9000 produits chimiques sont régulièrement utilisés dans l’industrie cosmétique et ceux ayant des effets nocifs sont employés dans des quantités suffisamment petites pour être en accord avec les réglementations sanitaires. Mais les effets cumulatifs et l’utilisation à long terme de telles substances sont encore inconnus.

La Food Standard Agency (Agence Sanitaire) peut décider de ce qui est ou n‘est pas biologique dans l’industrie alimentaire mais lorsqu’il s’agit de cosmétiques, elle n’a aucun pouvoir. Le terme « naturel » est tout aussi évasif, en terme de cosmétique, cela ne signifie rien. De la même façon, la mention « testé dermatologiquement » n’a aucune valeur : bien que cela implique qu’un produit est soumis à un standard approuvé par l’industrie, aucun système de classification n’existe actuellement.

***-* « Hypoallergénique » veut tout simplement dire que le fabricant pense que le produit ne peut causer pratiquement aucune réaction allergique.
  • « Sans parfum » indique que le produit n’a pas d’odeur remarquable, on peut ajouter du parfum pour masquer l’odeur d’autres ingrédients.

Le simple terme de “parfum”, par exemple, est un mot propre à l’industrie cosmétique et peut comprendre jusqu’à 200 ingrédients différents qu’il serait inutile de lister selon les fabricants. Les entreprises n’ont pas non plus à lister les substances utilisées comme support pour les parfums, comme les phtalates. Le plus alarmant est peut être que les chercheurs ont trouvé des parabènes dans des articles de toilette et ceux-ci ne figuraient pas sur l’étiquette.
Bain de bouche

Ils peuvent contenir jusqu’à 25% d’alcool. Certaines études ont démontré qu’un usage régulier à long terme peut augmenter le risque de cancer buccal chez certains groupes, plus particulièrement chez les femmes non-fumeuses mais d’autres études n’ont pu établir de lien. L’alcool contenu dans les bains de bouche peut engendrer d’autres problèmes.

On a rapporté plusieurs cas d’enfants qui ont souffert de baisse de taux de sucre dans le sang après avoir utilisé des bains de bouche à la menthe et contenant de l’alcool. En 1999, une équipe allemande a comparé la toxicité de l’alcool et des bains de bouches et en a déduit que l’alcool était moins toxique.

Baume à lèvres

Le parfum fait partie des 10 ingrédients que le Womens Environmental Network (WEN) a trouvés dans la liste des ingrédients du baume à lèvres. C’est un terme qui semble banal mais qui cache en réalité des centaines de produits chimiques, dont 24 ont été cités comme étant à l’origine d’allergies par le Comité Scientifique Européen des Cosmétiques et Produits non alimentaires. En dépit de cela, les produits spécifiques qui composent le parfum n’ont pas besoin d’être étiquetés, il n’y a donc aucune manière de dire ce qu’il y a dans le maquillage. « C’est le brouillard » déclare Matthew Wilkinson responsable de la campagne produits chimiques et santé au WWF.
Base

En examinant la liste des ingrédients, l’association Women’s Environmental Network a cité une marque contenant jusqu’à 48 ingrédients, y compris 5 parabènes différents et du lauryléthersulfate de sodium. Selon le Journal du Collège Américain de Toxicologie, certains cosmétiques voient leur propriété irritante atténuée. Sans danger lorsqu’on les utilise dans des produits qui se rincent, le journal précise que leur concentration ne devrait pas excéder 1% dans les produits en contact prolongé avec la peau.
Cire capillaire

Elle contient souvent de l’huile de paraffine, une huile minérale. À son contact, les problèmes les plus importants pouvant survenir sont une éruption cutanée ou une inflammation des follicules capillaires. On s’est interrogé sur le risque de cancer et les huiles minérales, mais tout effet cancérigène est lié à la contamination par un groupe de produits chimiques appelés « hydrocarbures aromatiques polycycliques ». Si on les ingère, les huiles minérales peuvent dissoudre les graisses, si on les absorbe avec de la nourriture, elles peuvent interférer avec l’absorption de substances vitales.

Crème à raser

En plus d’une gamme de parabènes et d’alcools, la crème à raser peut contenir une substance appelée « adipate de dihexyle ». Elle peut irriter les yeux et la peau par simple contact, son ingestion peur s’avérer encore plus problématique. L’US National Institute for Occupational Safety and Health (Institut National de la Santé et de la Sécurité au Travail aux Etats Unis) estime que 11 000 travailleurs dans le pays ingèrent par inadvertance de l’adipate de dihexyle chaque année, soit par le biais de cosmétiques ou de nourriture contaminée par l’emballage.
Crème dépilatoire

L’acide thioglycolique est l’ingrédient chimique actif des crèmes dépilatoires. Des accidents référencés décrivent comment des éclaboussures de cet acide peuvent brûler la peau et endommager les yeux et plus particulièrement la cornée. En raison de la puissance de l’ingrédient, les crèmes dépilatoires commerciales ne doivent pas contenir plus de 5% d’acide thioglycolique.
Crème hydratante

L’Institut National de Recherche Environnementale du Danemark a récemment démontré que 99% des cosmétiques et 77% des cosmétiques sans rinçage contenaient des parabènes. Très peu de crèmes hydratantes en sont exemptes. Les parabènes sont des agents de conservation, mais il est reconnu qu’ils irritent la peau et les yeux. On sait également qu’ils sont similaires à l’œstrogène, une hormone féminine. En raison de ce dernier effet, certains scientifiques soupçonnent un lien entre les parabènes et le cancer du sein, bien qu’aucune preuve n’ait été fournie. On a également relevé des réactions allergiques cutanées au parabènes.

Démaquillant

Il est composé d’une quantité impressionnante d’ingrédients. Le WEN a trouvé 3 parabènes et du propylène glycol chez une marque de lingettes ; l’omniprésent parfum dans un démaquillant pour les yeux et du bromure de méthyle chez une marque de nettoyant visage. Mais l’effet semble être pire avec les produits à étaler comme les écrans solaires. « Le produit peut causer des rougeurs et des irritations » selon le Dr Ian White, président du Comité Scientifique Européen des Cosmétiques et Produits non alimentaires. « On exige que ces produits soient exempts d’agent chimique jusqu’à ce qu’un niveau de sécurité soit assuré. »

Dentifrice

Le fluor rend les dents plus résistantes aux caries mais peut être nocif à haute dose. Les bébés et les enfants en bas âge sont les plus exposés aux risques en cas d’ingestion de dentifrice et peut sérieusement augmenter le taux de fluor dans leur sang. La plupart n’ingèrent pas plus de 2 mg par jour mais des études en Afrique, en Chine et en Inde où il y a beaucoup de fluor dans l’eau montre que plus de 6 mg de fluor par jour peut entraîner une ostéose fluorée qui rend les os plus cassants. Les bébés nourris avec une formule à base d’eau fluorée reçoivent 50 à 100 fois plus de fluor que ceux allaités par leur mère.

Déodorant / anti-transpirant

Le déodorant tue ou réduit les bactéries, généralement avec de l’alcool ou du triclosan, agent de conservation et anti-microbien. Les anti-transpirants contiennent des sels d’aluminium ou de zirconium qui réduisent le flux de transpiration. Les deux peuvent contenir du parfum pour masquer les odeurs corporelles désagréables, ceux en aérosol peuvent inclure un gaz propulseur, c’est à dire du propane. Si 90% des déodorants (comprenant toutes les grandes marques) ne contiennent pas de parabènes, certains produits « verts », qui évitent le triclosan et l’aluminium, peuvent en contenir afin de contenir la prolifération de champignons et de bactéries après ouverture du produit.

Dissolvant

Il suffit de humer un dissolvant pour sentir sa force. Son odeur distinctive provient de l’acétone. Les travailleurs exposés à cette substance dans les laboratoires se plaignent d’irritations du nez, de la gorge, des poumons et des yeux selon un rapport de santé publique publié par l’Agence des Substances Toxiques et de l’Enregistrement des Maladies, mais il faudrait en inhaler une forte quantité sur une longue durée pour souffrir des mêmes effets. L’agence a également remarqué que les personnes et plus particulièrement les enfants, qui avalent par erreur suffisamment de dissolvant peuvent perdre conscience et avoir des dégâts au niveau des tissus de la bouche.

Écran solaire

De nos jours, la plupart des écrans solaires sont « à large spectre » ce qui signifie qu’ils protègent à la fois contre les ultra-violets A (UVA) et contre les ultra-violets B (UVB). Ils passent à travers les nuages et le verre et sont responsables de dégâts au niveau de la peau qui apparaissent sous forme de vieillissement prématuré, et qui ont été liés aux coups de soleil ces dernières années. Les produits solaires que nous utilisons sont des écrans chimiques ou physiques. Les écrans physiques contiennent des substances réflectives qui repoussent les rayons, les écrans chimiques contiennent des substances qui absorbent les rayons et réduisent leur énergie.

L’acide para amino benzoïque, les cinnamates et les benzophénones sont les 3 substances les plus répandues dans les écrans solaires. En Suisse, les chercheurs qui ont testé 5 produits solaires communs ont trouvé qu’ils se comportaient comme l’œstrogène, une hormone féminine. Certains des produits étaient présents dans le lait humain laissant entendre, selon le WEN, que cette substance « n’est pas seulement absorbée par la peau mais qu’elle se loge dans les tissus graisseux. »

Fard à joues

“Le maquillage est l’un des produits les plus sûrs et il existe peu de preuve montrant qu’il est vraiment dangereux « déclare le Dr. Stephen Antczak, co-auteur de Cosmetics Unmasked, »Mais de nombreuses personnes ont des allergies et des sonnettes d’alarmes commencent à être tirées". Le fard à joues, par exemple, contient généralement du propylène glycol, qui, bien que considéré comme inoffensif, est utilisé comme antigel.
Gel douche

On ajoute un agent décapant au gel douche, le lauryléthersulfate de sodium, qui peut irriter la peau et les yeux à basse concentration. Il supprime les molécules grasses des couches supérieures et peu donc procurer une sensation de peau tirée après utilisation. La coumarine, un autre parfum, est rapidement absorbée par la peau et entre dans le corps. Des dégâts au niveau du foie ont été constatés chez quelques personnes ayant ingéré de la coumarine.

Lingettes féminines

Elles contiennent normalement un conservateur appelé bromo-2-nitro-propane-1,3-diol ou bronopol. Bien que relativement inoffensif en soi, il peut devenir dangereux si on le mélange avec d’autres composants, les amines et les amides, et former ce que l’on appelle des N-nitrosamines, substance pouvant être cancérigène. C’est pour cela que les Etats-Unis et les organismes de régulation européens ont récemment appelé à plus de sévérité dans les formulations cosmétiques pour s’assurer que les composés ne soient jamais mélangés.

Mascara

Il est à base d’eau, d’agents émulsifiants, épaississants et fixants, de contrôleurs d’acidité, de modificateurs de texture, de produits chimiques empêchant le dessèchement et de conservateurs comme les parabènes. En 1998, des chercheurs de l’Université de Brunel ont publié un papier expliquant que les parabènes imitent les œstrogènes et déclarent : « Etant donné l’étendue de leur utilisation dans des préparations disponibles pour le public, nous suggérons que leur sécurité soit réévaluée. » Mais l’Association Européenne de Cosmétiques et de Parfumerie affirme qu’elle détient des données permettant de montrer que les parabènes n’entrent pas dans le corps.

Ombre à paupière

Dire qu’il y a de l’arsenic dans l’ombre à paupière fait penser à un complot digne d’Agatha Christie mais l’Agence de la Consommation et des responsables de la protection du Citoyen en Finlande en a découvert de très faibles taux dans 49 échantillons, et en 2001, un équipe de l’Ecole Médicale de Dartmouth (Etats Unis) ont découvert qu’une exposition chronique à de très faibles niveaux d’arsenic peut provoquer des troubles hormonaux. Ils continuent actuellement leurs recherches.

Poudre

La poudre libre est un mélange de talc et de kaolin avec des additifs permettant l’adhésion à la peau. Des recherches dans le passé ont établi que les femmes utilisant régulièrement du talc dans la région génitale avaient un risque accru de cancer des ovaires (peu de considération pour les cosmétiques utilisés sur le visage) bien que l’association de recherche sur le cancer en Grande-Bretagne ne soit pas d’accord sur le lien. Les personnes travaillant dans la fabrication de poudre devraient remarquer qu’elle peut contenir du bioxyde de titane, un pigment blanc, considéré comme potentiellement cancérigène par l’Institut américain de la Sécurité et de la Santé.

Produits pour bébé

Les enfants respirent plus d’air que les adultes, leur peau est à peu près 5 fois plus fine que la nôtre et est significativement plus perméable : ce qui est appliqué dessus entre dans le corps de l’enfant. Une fois que la substance est à l’intérieur, elle peut avoir un effet très prononcé. Selon un communiqué du WEN sur les produits pour bébé, « jusqu’à 6 mois, les enfants manquent d’une barrière sang-cerveau pour empêcher les toxines à diffusion hématogène d’entrer dans le cerveau : de petites expositions qui auraient peu ou pas d’effet sur un adulte peuvent sérieusement endommager le cerveau d’un fœtus. »

Selon le Dr Vyvyan Howard, toxico pathologiste à l’Université de Liverpool : « La plupart des enfants ont des taux mesurables d’au moins 300 groupes de produits chimiques dans le corps, absorbés par le biais de la nourriture, des produits d’entretien ou de jardinage, les cosmétiques ou même de l’air qu’ils respirent. » Les phtalates par exemple sont présents dans beaucoup de produits pour bébés, dans certains jouets et même dans les étiquettes en plastique sur les vêtements. Greenpeace déclare que l’étiquetage des phtalates n’est pas obligatoire car ils sont compris dans le « parfum », qui n’a pas besoin d’être détaillé. Les phtalates ont récemment été bannis de certains anneaux de dentition et certaines études suggèrent un lien entre les phtalates et une puberté précoce chez les jeunes filles.

Le Dr Michael Cork, consultant en dermatologie au Sheffield Children’s Hospital a récemment publié un papier montrant que notre consommation de produits tels que les bains moussants, lotions, huiles, talc, lingettes et même certains parfums pour bébé a augmenté au cours des dernières décennies. Comme presque 20% des Britanniques, les enfants sont maintenant touchés par l’eczéma à certains moments de leur vie alors qu’ils n’étaient que 5% dans les années 1950. Il y a selon le Dr Cork « Une importante preuve d’accumulation suggérant que la hausse de l’eczéma va de pair avec l’utilisation plus fréquente de tels produits ».

Rouge à lèvres

Le rouge à lèvres, cosmétique le plus populaire du Royaume-Uni, est utilisé par 81% des femmes. Considérant que l’on achète 5 bâtons par an entre 16 et 60 ans, vous en avalerez 900 grammes, selon WEN, qui a calculé que l’on absorbe 90% de ce que l’on applique. Le rouge contient généralement de la lanoline, du propylène glycol et du paraoxybenzoate de butyle ainsi que d’autres conservateurs pour éviter la contamination en raison de son application buccale. Mais demandez-vous si vous souhaitez vraiment avoir tous ces produits sur vous et s’ils sont avantageux ou non.

Teinture capillaire

On suppose que les arylamines présentes dans les teintures capillaires sont en partie responsables du risque cumulé de cancer de la vessie chez les femmes qui utilisent des teintures sur une durée d’au moins un mois. Une équipe de l’Université de Californie a récemment suggéré que certaines femmes étaient plus susceptibles de développer un cancer de la vessie après utilisation de teintures permanentes car leur constitution génétique signifie qu’elles ne peuvent pas évacuer assez rapidement les agents carcinogènes de leur corps.

Savon

Le propylène glycol est l’un des composants majeurs du savon et agit comme un solvant pour tous les autres ingrédients. C’est un irritant doux facilement absorbé par la peau. Si d’importantes quantités de propylène glycol sont appliquées sur la peau à répétition ou bien ingérées, elles peuvent déprimer le système nerveux central (c’est à dire les nerfs constituant le cerveau et la moelle épinière. Les médicaments contenant cet ingrédient ont été liés à la dépression fatale du système nerveux central chez les bébés prématurés. D’autres effets sur le système nerveux central ont été observés chez des enfants dont la peau était entrée en contact avec du propylène glycol.

Vernis à ongles

Les ongles sont poreux et absorbent donc les vernis, qui en plus du colorant peuvent contenir du toluène. Bien que déclaré sans danger, le Bureau de la Pollution et de la Prévention des Toxines avertit qu’en respirer de grandes quantités peut affecter les reins, le foie et le cœur. Le formaldéhyde est également utilisé dans les durcisseurs (interdit en Suède et au Japon). C’est l’un des ingrédients chimiques à éviter selon le Dr Antczak : « Si un durcisseur en contient plus de 0,05%, l’étiquette doit mentionner »contient du formaldéhyde".

Complément d’information à l’article du Guardian

Les principaux composants d’un produit cosmétique

  • L’excipient : On entend par excipient, ou base, la partie la plus importante du point de vue quantitatif : eau, huile, cires et émulsifiants pour une émulsion ; eau, tensioactifs et épaississants pour un shampooings ou gels douches ; mélange d’alcools gras, de cires et d’huiles pour les rouges à lèvres.
  • Les principes ou agents actifs : ce sont eux qui confèrent leurs propriétés soignantes aux cosmétiques. Sur le plan purement quantitatif, la plupart des substances actives représentent un infime pourcentage (0,1% ou même 0,0%), ils ont donc ont un rôle largement surestimé.
  • Les substances auxiliaires (additifs) : Elles stabilisent les préparations cosmétiques. On compte par mi elles les conservateurs et les antioxydants.
  • Les parfums  : un produit n’en contient par forcément mais l’odeur étant prépondérante dans la décision d’achat, pas mal de produits en contiennent.

Les substances à risques

- Les huiles minérales

Les paraffines dérivées du pétrole sont très avantageuses pour l’industrie cosmétique Elles sont à la fois simples à travailler et très bon marché, par contre ces huiles artificielles empêchent la peau de respirer.

Ces huiles minérales comme la Paraffinum liquidum sont composées de chaînes d’hydrocarbures qui ne peuvent pas être métabolisées par l’organisme.

L’OMS a prouvé que les huiles minérales peuvent être stockées dans l’organisme et endommager le foie, ou entraîner une inflammation des valvules du cœur (due aux cires de paraffine par exemple). Actuellement, seules quelques huiles minérales et quelques produits pétroliers ont été testés, mais les résultats alarmants devraient d’ores et déjà nous engager à renoncer à ces produits..

- Les huiles et cires de silicone

Ces substances entièrement synthétiques, dérivées du silicium et contenant des atomes d’oxygène, sont employées dans une multitude de produits.
La Dimethicone est l’une des matières premières les plus utilisées pour les formules de protection de la peau, de soins capillaires et de rouges à lèvres.
On trouve aussi la Cetyl dimethicone copolyol, la Phenyl trimethicone, la Stearyl dimethicone

Les huiles de silicone sont douces et s’étalent bien sur la peau, encore faut-il qu’elles soient de bonne qualité.

Elles sont de loin préférables aux huiles minérales, mais elles ont un grave inconvénient, elles sont très peu biodégradables et nocives pour l’environnement et donc indirectement pour notre santé.

Par ailleurs, dans les shampooings, elles auraient tendance à étouffer le cuir chevelu.

  • - Les SLS comme Sodium-laureth-sulfate ou le sodium-lauryl-sulfate agressifs pour les muqueuses, responsables d’irritations cutanées et allergiques au niveau de la peau, des yeux et de muqueuses.
  • - Les polyéthylenglycols (PEG) dont l’obtention se fait à partir de gaz et de manipulations extrêmement dangereux. En outre, ils augmenteraient le phénomène de boutons et points noirs.
  • - Les monoéthanolamine , diéthanolamine et triéthanolamine ( MEA , DEA et TEA ) qui peuvent déclencher l’apparition de nitrosamines (cancérigènes).
  • - BHT et BHA : sont des Antioxydants. En haute dose, ils ont des effets cancérigènes sur l’estomac (d’où leur interdiction dans les produits alimentaires).
  • - Composés organo-halogénés

L’halogénation consiste à introduire dans les molécules du chlore, du brome ou de l’iode. C’est un conservateur de synthèse. Ils ont un potentiel allergène et sont hautement réactifs.

S’ils se fixent dans les tissus, ils peuvent s’y décomposer, se fixer et les endommager.

- Formaldéhydes

Substance cancérigène. Leur taux ne doit pas dépasser 0,2% pour la conservation, 0,1% dans les produits de soins buccaux et 5% dans les durcisseurs d’ongles.

  • Séparateurs de formaldéhydes : Formaldéhyde, DMDM hydantoïne, bronopol. Substances capables de dénaturer des protéines.

- Nitrosamines

Ils pénètrent par l’intermédiaire de matières premières souillées.

Cancérigènes

  • EDTA et Etidronic acid

Ils ont la propriété de se fixer et sont donc critiques du point de vue toxicologiques.

- Composés musqués

Ces substances odorantes artificielles très stables se fixent dans les tissus. Sont cancérigènes. Les muscs de synthèse peuvent s’accumuler dans les tissus vivants. Des études récentes ont montré que certains d’entre eux interfèrent avec le système de communication hormonale des poissons, des amphibiens et des mammifères. En outre, ils renforcent les effets liés à l’exposition d’autres substances chimiques toxiques.

- Substances obtenues à partir de PEG et de PPG

Ils ont la consistance d’un liquide ou d’une cire. Obtenus à partir de gaz de combat, extrêmement réactifs et particulièrement toxiques.

- Sels d’aluminium et triclosane

Employés dans les déodorants. Peut résulter des réactions inflammatoires. Les glandes sudoripares peuvent être endommagées par une utilisation répétée. Les recherches en cours en font un ingrédient polémique car ils pourraient se fixer dans certaines organes dont le cerveau.

Le triclosan est un produit chloré hautement réactif. Bactéricide, il peut empêcher le bon fonctionnement du foie. Il est souvent souillé par la dioxine, très dangereuse, même en quantité infime.

- Colorants cosmétiques et colorants pour cheveux

 : Des chercheurs américains ont constatés que l’utilisation de colorants pour les cheveux multipliait par cinq le risque de cancer du sein.

- Amines aromatiques

Substances de base des colorants d’oxydation. Substances toxiques qui peuvent être absorbées par la peau.

- Colorants azoïques

Colorants à base de goudron synthétique avec des groupes amino, particulièrement critiques sur le plan toxicologique.

  • Les quats et polyquats (INCI : Quaternium plus un chiffre)
    Employés comme antistatique. Couramment utilisés : CTAC ( Cetyl trimethyl ammonium chlorure ) et le DSDMAC ( Quaternium 5 ). Biodédradable mais léger effet irritant sur la peau.
  • Les esters de quats, produits naturels et doux pour le soin des cheveux : effet irritant et mauvaise dégradabilité.

Références

http://www.stopvivisection.info/spi...

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