La fausse sécurité des crèmes solaires
Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, les amateurs de grillades solaires ne s’enduisent pas uniformément le corps mais privilégient certaines parties, soit pour tenter d’uniformiser leur bronzage, soit parce qu’elles sont plus faciles à atteindre. Ensuite, l’application du produit n’est pas répétée assez régulièrement, et enfin, le faux sentiment de sécurité ressenti encourage à rester beaucoup plus longtemps exposé que ce qu’exigerait la plus élémentaire règle de prudence.
Selon les chercheurs, la seule véritable protection contre le risque d’apparition de mélanome malin reste le vêtement. Mais encore faut-il qu’il réponde à certains critères bien précis.
Porter une chemise colorée en coton équivaut à l’application d’une crème d’indice de protection 10. Pour une protection plus efficace, il faut se tourner vers la laine (très rafraîchissante contrairement à ce que l’on pense, les Touaregs du désert en savent quelque chose), le denim, le polyester, si du moins les mailles sont très serrées et offrent une barrière efficace.
Mélanome
La fréquence d’apparition du mélanome malin dans le monde double tous les dix ans. Moins d’un quart des cas apparaissent sur un nævus préexistant, tous les autres, soit la très grande majorité, sur une peau saine.
En France, 4 à 5000 nouveaux cas sont découverts chaque année, dont 25% environ se terminent par le décès du patient. 7700 Américains en meurent chaque année.
Le traitement du mélanome malin repose essentiellement sur la chirurgie, et réclame l’ablation complète de la zone, suivie dans la plupart des cas par une reprise chirurgicale afin d’adapter les marges d’exérèse à l’épaisseur de la tumeur. Les métastases éventuelles seront ensuite traitées soit par nouvelle ablation chirurgicale soit par chimiothérapie.
A noter aussi :
Les expositions prolongées au soleil d’enfants âgés de moins de dix ans, surtout si elles s’accompagnent de brûlures (coups de soleil) doublent le risque ultérieur d’apparition de mélanomes. La peau n’oublie jamais !
Le risque est congénital, et s’accroît en cas d’antécédent familial.
Les personnes à phototype clair, qui bronzent mal ou pas du tout, sont les plus menacées.
La présence de naevus de plus de 2 mm sur le corps multiplie le risque de mélanome par 4 ou 5.
L’exposition aux UV artificiels sans contrôle strict engendre aussi l’apparition de mélanomes.
Source : Futura-Sciences