L’univers est un ordinateur géant

, par  Grainede Ble , popularité : 6%

Une autre théorie, la physique numérique, suggère que tout ce qui compose le monde réel, des ondes électromagnétiques aux séquences d’ADN, en passant par les atomes, ne serait constitué que de 0 et de 1. L’univers ne serait qu’un immense et unique programme informatique.

L’univers est un ordinateur géant.

Cette théorie s’appuie sur trois postulats :
« Le calcul peut décrire toute chose. »

« Toutes les choses peuvent calculer. »

« Tout ce qui est calcul ne fait qu’un. »

Je veux bien souscrire au premier, qui n’est que théorique, car on est vite limité par la complexité qu’il y a à mettre en équation le réel. Pour le second, j’irais jusqu’à faire un effort en remplaçant mon ordinateur par un bloc de pierre, il suffit qu’on me dise où je branche le modem. Quant au troisième, que je n’ai pas très bien compris, je lui laisse donc le bénéfice du doute.

J’ai l’impression de voir un film de science-fiction des années 90 où le héros, à la dernière scène, finit par se rendre compte que le monde dans lequel il vit, est virtuel.

Qui dit programme, dit programmateur et ordinateur pour l’exécuter. La réponse est dans « l’Autre », qui serait un autre univers, une autre dimension. Les défenseurs de cette théorie ne sont pas tous d’accord entre eux. Une partie d’entre eux pense que notre univers est l’ordinateur lui-même.

A l’origine de ces théories il y a une doctrine mystique du calcul universel.

Et Dieu ? Est-ce le code source, le programmateur, l’analyste programmeur, le maître d’ouvrage ?

Et Microsoft ? Une succursale divine ?

A moins que Dieu ne soit qu’un adolescent, assis jour et nuit devant l’écran de son ordinateur et son joystick. Et les hommes ne seraient que des ombres qu’il s’acharne à détruire dans un mauvais jeu vidéo !

Même avec une majuscule, l’univers ne peut être considéré comme un Être Suprême. A la rigueur, on pourrait le qualifier de suprême, en le définissant comme l’ensemble de tout ce qui existe, mais on ne peut employer le terme d’ « être », car ce serait sous-entendre que l’univers pense, qu’il a une conscience et surtout qu’il agit avec une intention, une volonté qui le guiderait. Or rien ne permet de le supposer, et encore moins de l’affirmer.

La science n’offre aux hommes qu’une très faible connaissance de l’univers. Ce qui est au-delà de la connaissance, (outre-connaissance), nous échappe donc. On ne peut que bâtir des hypothèses. Mais ce ne sont que des hypothèses et certains n’hésitent pas à s’en servir de prétexte pour de nouvelles croyances.

Même si la notion d’univers en tant qu’Être Suprême est intellectuellement intéressante, elle me paraît trop conceptuelle et abstraite pour offrir une alternative aux croyants déçus par les religions classiques.

Cette notion n’est pas sans analogie avec le déisme de certains philosophes (Herbert von Cherbury, Toland, Voltaire...) au cours des XVIIe et XVIIIe siècles qui, séduisant sur le plan des idées, n’a pas rencontré beaucoup de succès. L’athéisme positif, c’est-à-dire tourné vers l’homme et la société humaine, autrement dit l’humanisme, plus concret, est davantage en mesure, de répondre aux attentes des hommes.

Une citation de Max Nordeau pourrait, à elle seule, résumer cette page :
« Dieu est le nom que depuis le début des temps jusqu’à nos jours les hommes ont donné à leur ignorance. »

http://atheisme.free.fr/

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